Cure de ptose mammaire ou lifting mammaire sans implants
La ptôse mammaire est un défaut esthétique de la poitrine qui se caractérise par un affaissement et un relâchement cutané : les seins sont trop bas et semblent déshabités dans leur partie supérieure. Une cure de ptôse mammaire est l’intervention chirurgicale au cours de laquelle un lifting des seins est réalisé pour corriger ce défaut de positionnement.
Dans quels cas avoir recours à une cure de ptôse mammaire ?
La ptôse mammaire a plusieurs origines potentielles. Rarement congénitale, elle apparaît principalement après grossesse et allaitement ou peut aussi faire suite à une perte de poids importante.
Ce défaut, souvent accompagné d’hyper ou d’hypotrophie, prend des ampleurs variables, définies par la position de l’aréole et du mamelon (PAM) par rapport au sillon sous mammaire (classification de Regnault).
On parle de « cure de ptôse mammaire sans implants » quand c’est simplement un lifting des seins qui est réalisé pour corriger ce défaut. Le but est de redonner à l’aréole et au mamelon une position normale et une forme plus harmonieuse. La glande mammaire est elle aussi repositionnée et l’excédent cutané éventuel est retiré. Ce traitement doit parfois être complété par une réduction mammaire.
Le lifting mammaire sans implants en pratique
Avant l’intervention
Le bilan préopératoire classique est systématiquement complété par une mammographie et/ou une échographie. Avant l’intervention la patiente doit rencontrer l’anesthésiste et 2 consultations de chirurgie plastique sont aussi nécessaires. Au cours de celles-ci, espacées de 2 semaines, les résultats du bilan préopératoire sont analysés et le chirurgien établit la stratégie opératoire qui permettra d’obtenir le meilleur résultat possible. Il s’agit notamment de déterminer la localisation des incisions et de décider d’un éventuel traitement complémentaire pour modifier le volume des seins.
Pour minimiser le risque de nécrose cutanée, la consommation de tabac doit impérativement être stoppée 6 semaines mois avant et après l’intervention. De plus, la prise d’aspirine, d’anti-inflammatoires ou d’anti-coagulants, est à proscrire pour encadrer le geste.
Lifting mammaire sans implants : déroulement
En fonction de l’ampleur des gestes réalisés et de certains aspects pratiques, comme la proximité du domicile, la cure de ptôse mammaire se fait en ambulatoire ou nécessite une nuit d’hospitalisation.
Avant l’anesthésie, toujours générale, des repères sont tracés sur la poitrine de la patiente pour guider le chirurgien dans ses gestes. L’acte chirurgical dure environ 1 heure, selon le degré de ptôse à corriger et la nécessité éventuelle d’augmentation/réduction mammaire.
Au cours de l’intervention, la peau en excès est retirée et le sein est remodelé selon les souhaits exprimés par la patiente en consultation, en repositionnant l’aréole, le mamelon et la glande mammaire. Le plus souvent, les incisions se situent autour de l’aréole, verticalement sous celle-ci et horizontalement, dans le sillon sous mammaire. Les cicatrices prennent donc la forme d’un « T » inversé. Plus rarement, lorsque la ptôse est faible, une incision autour de l’aréole et du mamelon est suffisante. Il s’agit de la technique du « round block » qui présente néanmoins l’inconvénient d’élargir l’aréole dans le temps. Les fils de suture utilisés sont résorbables et aucun drainage n’est nécessaire sauf exception. Un pansement sec est ensuite appliqué sur les incisions et un soutien-gorge de contention sans armature est mis en place.
Cure de ptôse mammaire : après l’intervention
Consignes post-opératoires
Les douleurs post-opératoires sont légères et bien prises en charge par un traitement antalgique classique. Après 1 ou 2 jours, le pansement initial est remplacé par un autre, plus léger. Il est classique d’observer la formation d’un œdème qui s’estompe dans les premières semaines. De même, des ecchymoses peuvent apparaître et persister quelque temps. Par ailleurs, les troubles de la sensibilité après un lifting mammaire sont fréquents mais le plus souvent temporaires.
Il faut prévoir 1 à 2 semaines de repos après l’intervention. Le soutien-gorge sans armature doit être porté pendant 1 mois, jour et nuit. Toute activité sportive est à proscrire pendant 8 semaines.
Lifting mammaire sans implants : résultat
Après le traitement, l’évolution post-opératoire va se faire pendant 3 à 6 mois, parfois plus, pour que les seins retrouvent une forme convexe naturelle et que la poitrine redevienne harmonieuse et symétrique. Les soins aux cicatrices sont essentiels pour les rendre le plus discrètes possible. Il faut surtout les protéger des rayons du soleil la première année.
Afin d’assurer la pérennité du résultat, il est conseillé de ne pas réaliser cette intervention si un projet de grossesse est en cours à moyen terme. Des récidives sont parfois observées, après des variations de poids, des grossesses ou sous l’effet de l’âge. Si nécessaire, une nouvelle intervention peut être pratiquée en reprenant les mêmes cicatrices.
Cure de ptôse mammaire : quelles sont les complications possibles ?
Au-delà des complications qui restent possibles pour tout acte chirurgical (hématome, infection, désunion, cicatrices inesthétiques voire chéloïdes), le risque spécifique du lifting mammaire est la nécrose partielle ou totale de l’aréole et du mamelon. Il s’agit d’une complication rare qui traduit un mauvais apport sanguin et survient chez les patientes fumeuses ou lorsque la ptôse est très importante.
L’allaitement peut parfois être perturbé. Cela doit être discuté au cours du cycle préopératoire et certaines méthodes sont moins à risque que d’autres. Enfin, le risque de cancer n’est pas augmenté par cet acte chirurgical.
Lifting mammaire sans implants : prix et prise en charge
Quand il s’agit d’une intervention à but purement esthétique, le traitement n’est pas couvert par l’Assurance Maladie. Une prise en charge partielle est en revanche possible en cas de réduction mammaire de plus de 300 grammes par sein. Le coût du traitement varie d’une patiente à une autre, en fonction du degré de ptôse observé et de la nécessité ou non de traitements complémentaires.