Augmentation mammaire par prothèses
Le volume des seins insuffisant, mal proportionné par rapport au reste de la morphologie, peut être dû à un développement insuffisant pendant la puberté, déclenché par un amaigrissement important ou apparaître après grossesse. Quoi qu’il en soit, dans de nombreux cas, cela induit une véritable gêne psychologique voire des complexes. Ce défaut peut être corrigé par diverses techniques, notamment une augmentation mammaire par prothèses.
Dans quels cas avoir recours à une augmentation mammaire par prothèses ?
Les femmes qui jugent leurs seins de trop petite taille, qu’il s’agisse d’une réalité médicale ou d’un jugement subjectif, se sentent très souvent touchées dans leur féminité et ont tendance à perdre confiance en elles.
Pour remédier à ce défaut esthétique, il existe diverses solutions, l’augmentation mammaire par prothèses étant l’une des plus fréquemment pratiquée. C’est un traitement très encadré par les autorités de santé en France. Il ne présente pas de risques significatifs s’il est réalisé par un professionnel expérimenté, qui utilise uniquement des prothèses de qualité et qui répondent aux normes en vigueur.
L’augmentation mammaire par prothèses en pratique
Avant l’intervention
En plus du bilan classique, le cycle préopératoire inclut toujours une imagerie mammaire. Par ailleurs, une visite chez l’anesthésiste est toujours nécessaire, dans le mois avant l’intervention. De plus, deux consultations préopératoires au minimum ont lieu avec le chirurgien. Elles sont classiquement séparées de 15 jours au plus court, délai de réflexion légal. Au cours de ces rendez-vous, le praticien analyse les résultats du bilan préopératoire, fournit tous les détails à connaître sur le traitement et se livre à une étude détaillée de la morphologie de sa patiente. Pour cette dernière, ces consultations sont l’occasion de formuler précisément ses souhaits et ses motivations.
C’est aussi au cours de ces visites qu’est élaborée la stratégie opératoire. Il s’agit notamment de choisir le volume des prothèses, leur mode d’introduction et la façon dont elles devront se positionner dans le sein. D’autres gestes chirurgicaux peuvent éventuellement être proposés en complément, notamment un lipofilling, dans le cadre d’une augmentation mammaire composite, pour accroître le naturel du résultat en masquant au mieux les implants, tant visuellement qu’au toucher. Parfois, il peut aussi s’avérer nécessaire de corriger des seins tombants, en complétant l’introduction des implants par une plastie mammaire.
Enfin, le praticien énonce un certain nombre de précautions à respecter. Elles concernent notamment l’arrêt du tabac et de la prise de médicaments à effet anti-coagulant, ceux-ci pouvant favoriser les phénomènes hémorragiques.
Augmentation mammaire par prothèses : déroulement
La patiente doit se présenter à jeun le matin de l’intervention. Elle se déroule sous anesthésie générale et dure environ une heure. Pour introduire les implants, c’est la voie sous mammaire qui est privilégiée. Elle présente l’avantage d’une cicatrice cachée sous le sein et ne perturbe pas l’allaitement. Les voies d’abord sous l’aréole (hémi-péri-aréolaire inférieure) et dans l’aisselle (axillaire) sont d’autres options possibles.
Les implants sont positionnés devant le muscle grand pectoral lorsque le volume des seins le permet, ou bien partiellement derrière (technique du dual plan) pour les poitrines de taille plus modeste afin de mieux dissimuler le pôle supérieur de la prothèse. La position strictement derrière le muscle est réservée à de rares cas et peu pratiquée en routine.
Principe de précaution oblige, ce sont uniquement des implants ronds et lisses qui sont utilisés. Il s’agit d’une enveloppe de silicone remplie de gel de silicone et dont la fermeté se rapproche énormément de celle d’un sein naturel. Le volume de la prothèse dépend du souhait de la patiente et doit par ailleurs être en adéquation avec sa morphologie générale, afin que le résultat respecte l’harmonie de la silhouette.
Les fils utilisés pour les sutures sont résorbables et aucun drainage n’est nécessaire, sauf exception. En fin d’intervention, un pansement sec est appliqué, un soutien-gorge sans armature est mis en place, de même qu’un vêtement de contention.
Augmentation mammaire par prothèses : après l’intervention
Consignes post-opératoires
L’hospitalisation post-opératoire est brève la plupart du temps, n’excédant que rarement une nuit. Il est même souvent possible de regagner son domicile le jour de l’intervention après contrôle de l’anesthésiste et du chirurgien. Elle peut être sensible surtout si la prothèse est placée derrière le muscle. A ce titre, des antalgiques adaptés sont systématiquement prescrits pour soulager l’inconfort.
Le lendemain de l’opération, la patiente peut prendre sa douche et changer ses pansements. Pendant les 8 semaines suivantes, la patiente ne doit pas porter de soutien-gorge à armatures et mais un soutien gorge de contention spécifique.
Pour rendre les cicatrices le plus discrètes possibles il est primordial de leur apporter des soins minutieux. Les premiers temps, elles doivent être lavées délicatement tous les jours, en procédant par ruissellement, puis séchées minutieusement. Il est aussi nécessaire de les protéger des rayons solaires les 12 premiers mois et des massages avec une crème hydratante sont conseillés après accord du chirurgien.
Dans les rares cas où l’opération est prise en charge par l’Assurance Maladie, un arrêt de travail de 2 à 4 semaines est prescrit. Sinon, il faut de toute façon prévoir une période de repos. Le sauna, le hammam et les bains, en piscine ou en mer, ne sont possibles qu’après cicatrisation complète, soit environ 1 mois après l’opération. En l’absence de problème de cicatrisation, la reprise de l’activité physique peut en général avoir lieu à 8 semaines post-opératoires.
Augmentation mammaire par prothèses : résultat
Les premiers effets du traitement sont visibles immédiatement après l’intervention mais le résultat final n’est atteint qu’au bout de 6 mois environ. Cette méthode d’augmentation mammaire donne la plupart du temps d’excellents résultats, améliorant la silhouette de la patiente, en lui donnant des formes et des volumes agréables et très féminins.
Augmentation mammaire par prothèses : quelles sont les complications possibles ?
Même s’il ne s’agit pas d’une complication proprement dite, les troubles de la sensibilité après la pose d’implants mammaires sont habituels et plus fréquents lorsque la voie d’abord sous l’aréole a été pratiquée. Ils disparaissent au fil du temps ou s’atténuent fortement dans la plupart des cas.
Hématomes, infections et désunions des cicatrices constituent des complications possibles, communes à de nombreux actes chirurgicaux, mais rares. Le risque spécifique de la pose d’implants mammaires est la formation d’une coque. Il s’agit d’une membrane qui se forme autour de la prothèse et qui peut dans certains cas devenir douloureuse et entraîner des déformations.
Les implants ronds et lisses ou micro texturés sont ceux préconisés par les autorités de santé nationales.
S’il n’existe aucun risque avéré de passage du silicone dans le lait maternel, il semble en revanche que l’introduction des implants via une incision sous aréolaire puisse parfois perturber l’allaitement.
Enfin, plus généralement, le suivi post-opératoire est primordial afin de prévenir d’éventuelles complications. Des visites de suivi régulières doivent être mises en place. Elles s’espacent avec le temps après 12 mois mais restent nécessaires régulièrement, de même qu’un suivi de l’état de la prothèse mammaire. Des examens radiologiques de contrôle sont aussi conseillés régulièrement. Les prothèses aujourd’hui utilisées sont extrêmement fiables et, la plupart du temps, il n’est pas nécessaire de les changer tant qu’elles sont en bon état.
Augmentation mammaire par prothèses : prix et prise en charge
Pour la grande majorité des patientes, il s’agit d’une chirurgie esthétique non remboursée. Le prix du traitement dépend de plusieurs paramètres (implants, complexité de la chirurgie, gestes associés éventuels…) et est fourni à la patiente en consultation.