Asymétries mammaires : traitements
Les asymétries mammaires sont d’origines diverses, innées ou acquises, et de nature variée. Selon les cas, elles concernent la forme des seins et/ou leur volume. Pour les prendre en charge, le chirurgien a à sa disposition de nombreuses techniques opératoires. Ce large éventail de méthodes offre l’avantage de pouvoir trouver, pour chaque patiente, une solution de traitement adaptée et personnalisée, si nécessaire en combinant différents gestes chirurgicaux.
Causes des asymétries mammaires et importance du diagnostic initial
De nombreuses consultations ont pour objet la correction des asymétries mammaires. Selon les patientes, elles sont plus ou moins prononcées et concernent la forme et/ou le volume des seins. Certaines sont d’origine congénitale (seins tubéreux, syndrome de Poland…) alors que d’autres sont acquises, sous l’effet du vieillissement ou après grossesse, allaitement ou perte pondérale importante.
Dans tous les cas, le diagnostic initial par un praticien qualifié et expérimenté est essentiel, pour choisir un mode de traitement chirurgical adapté et bâtir une stratégie opératoire personnalisée. Elle est nécessairement différente, selon que son but soit de modifier le volume d’un ou des seins, d’en éliminer un excédent cutané inesthétique, d’en repositionner l’aréole, le mamelon ou la glande.
Le but est toujours de retrouver des seins symétriques et aux formes agréables, en garantissant l’aspect naturel du résultat. Selon le souhait de la patiente et les possibilités techniques, le chirurgien peut réaliser un geste sur un sein uniquement ou bien sur les deux.
Correction des asymétries mammaires : quels traitements ?
La plastie du sein est un geste fréquemment réalisé dans les cas de ptôse, pour redonner à l’aréole, au mamelon et à la glande mammaire une position normale et éliminer l’excédent cutané. Cet acte peut parfois aussi inclure un geste de réduction mammaire (« plastie de réduction mammaire »), par ablation d’une partie de la glande, puis remise de la peau sous tension.
Toujours dans le cadre d’une cure de ptôse mammaire, dans certains cas plus prononcés, la plastie peut être complétée par la pose d’implants, cette intervention combinée étant alors désignée par l’expression « plastie-prothèses ».
D’autres fois, la pose de prothèses mammaires est associée à une injection de graisse autologue (lipofilling), quand il s’agit de réaliser une « augmentation mammaire composite ». La graisse est alors prélevée sur la patiente, purifiée, puis le praticien s’en sert pour enrober les prothèses, afin de les rendre quasi indétectables visuellement et au toucher. Cette technique de lipofilling peut aussi être utilisée seule, pour corriger une asymétrie de faible volume.
Enfin, l’aspect, la taille ou la projection de la plaque aréolo-mamelonnaire peuvent être retravaillés à l’aide de plasties locales.
La correction des asymétries mammaires en pratique
Les deux consultations préopératoires avec le chirurgien sont essentielles pour assurer un résultat de qualité. C’est en effet là que le praticien va décider, avec la patiente, du traitement le plus adapté.
Quel qu’il soit, certaines précautions préopératoires sont à respecter, en particulier l’arrêt du tabac 1 mois 1/2 avant et après l’intervention, pour minimiser les risques de complications cicatricielles et favoriser la prise en greffe des tissus en cas de lipofilling. De même, les traitements médicaux à effet anticoagulant doivent être stoppés avant la chirurgie.
Dans tous les cas, les interventions ont lieu sous anesthésie générale. Elles peuvent se dérouler en ambulatoire ou, au contraire, nécessiter une hospitalisation post-opératoire d’une nuit. Les suites opératoires sont plus ou moins douloureuses selon le type d’intervention réalisée. Un traitement antalgique adapté est toujours prescrit pour assurer le confort nécessaire. Pour que les cicatrices soient le moins visibles possibles, elles doivent faire l’objet de soins minutieux, détaillés par le médecin. Il convient aussi de les protéger des rayons solaires au cours de la première année.
Une phase de repos doit généralement être observée après la chirurgie. Si le traitement est couvert par l’Assurance Maladie, un arrêt de travail est prescrit pour cela, sinon la patiente doit prévoir de prendre des congés. Plus généralement, la reprise des activités physiques est rythmée par le praticien, qui évalue la récupération de la patiente au cours de visites de suivi post-opératoires.
Quel qu’ait été l’intervention, il faut en général quelques mois pour en observer le résultat final. Il est généralement très satisfaisant et les complications sont rares. Mais, le risque zéro n’existant pas en chirurgie, elles restent cependant possibles, notamment sous forme d’infections ou de désunions cicatricielles.
Correction des asymétries mammaires : prix et prise en charge
La prise en charge partielle du traitement par l’Assurance Maladie repose sur un principe général : les interventions à but purement esthétique ne sont pas couvertes. Dans le cas contraire, il est fréquent de devoir transmettre à sa CPAM une demande d’entente préalable pour accord, ou non, du médecin conseil.
Le coût du traitement dépend de nombreux facteurs, notamment l’ampleur des gestes à réaliser. A ce titre, il ne peut être communiqué à la patiente sous la forme d’un devis personnalisé qu’à la fin du cycle préopératoire.