Lipofilling du visage

Avant l’intervention 

Avant l’intervention, deux rendez-vous espacés de 15 jours sont nécessaires avec le chirurgien. Ils constituent des moments d’échange au cours desquels le praticien s’efforce de cerner précisément les souhaits et les motivations du patient. Le chirurgien procède aussi à une analyse précise du visage du sujet, afin d’identifier les régions qui doivent être remodelées, pour établir une stratégie opératoire totalement personnalisée.

Au niveau du tiers supérieur du visage, ce sont notamment les tempes, trop creusées, ou les arcades sourcilières, parfois trop saillantes, qui peuvent être traitées. Plus bas, les paupières supérieures et inférieures peuvent aussi être ciblées par le traitement, de même que les pommettes ou la vallée des larmes, pour restaurer leur volume et leur projection. L’intervention peut aussi concerner les lobules des oreilles, devenus trop allongés et ridés. Enfin, au niveau du tiers inférieur, des injections sont parfois réalisées dans les joues, les sillons nasogéniens, les plis d’amertume et, plus généralement, pour retravailler l’ovale du visage et l’angle mandibulaire, moins bien dessinés que sur un visage jeune.

Le médecin doit aussi repérer les zones du corps sur lesquelles la graisse sera prélevée. Il s’agit souvent des cuisses, de la région abdominale, de la culotte de cheval ou encore des genoux.

Il est essentiel d’arrêter de fumer avant l’intervention, pour éviter la perte graisseuse trop importante inévitable dans toute procédure de transfert de graisse. Par ailleurs, certains médicaments sont à proscrire quelques jours avant et après l’opération, en particulier tous ceux à effet anticoagulant comme l’aspirine ou les anti-inflammatoires.

Lipofilling du visage : déroulement 

Le lipofilling du visage est un acte de chirurgie ambulatoire qui dure en moyenne 30 à 60 minutes. Avant de procéder à l’anesthésie du patient (locale ou générale), le praticien trace des repères sur les zones à traiter. 

La première étape de la chirurgie consiste à prélever la graisse grâce à de minuscules canules d’aspiration, introduites au travers d’incisions de très petite taille. Elle est ensuite purifiée via différents procédés (centrifugation, système type Puregraft…) et à la préparer en vue de la réinjection (nanofat), pour en éliminer les impuretés (cellules sanguines ou tissus fibreux) et ne conserver que les cellules graisseuses.

Le chirurgien effectue alors les injections dans les zones du visage concernées. Là encore, cette étape est réalisée grâce à de très fines canules, via des orifices d’aiguille qui ne laissent aucunes cicatrices visibles.

Afin d’obtenir le meilleur résultat possible, le praticien procède par couches successives, pour augmenter la surface de contact entre les greffons graisseux et les tissus natifs, ce qui accroît les chances de vascularisation et donc de prise en greffe. En fin d’intervention, aucune suture n’est nécessaire.

Bien que cela reste exceptionnel, une complication peut survenir (hématome, infection, kystes, nécrose…). Par ailleurs, le risque spécifique du lipofilling est l’insuffisance de résultat par résorption trop importante de la graisse injectée, en particulier chez les patients fumeurs.

Le prix d’un lipofilling facial dépend de l’étendue du travail à réaliser au cours de l’intervention. Or, les gestes exacts ne peuvent être déterminés qu’après examen du patient. Enfin, l’intervention n’est jamais prise en charge par la Sécurité Sociale si elle est à visée purement esthétique.