Lipoaspiration du cou / liposuccion sous mentale
Malgré un exercice physique régulier, un poids et un régime alimentaire normaux, des amas graisseux très localisés et inesthétiques peuvent se former sur différentes parties du corps. C’est notamment le cas de la zone du cou, où un aspect empâté porte un préjudice important à l’esthétique du visage. La lipoaspiration du cou, aussi appelée « liposuccion sous mentale », permet de traiter ce surplus de graisse.
Dans quels cas avoir recours à une lipoaspiration du cou ?
Le traitement par liposuccion du cou s’adresse aux patients des deux sexes qui présentent un double menton ou trouvent leur cou empâté. Le but de l’intervention est alors de restaurer des lignes et des courbes harmonieuses et mieux dessinées, en redéfinissant l’angle cervico-mentonnier, entre le cou et le menton et en marquant d’avantage la jawline.
Pour cela, le principe est d’aspirer la graisse en excès à l’aide de canules dans la région du cou. Cette intervention peut être réalisée seule ou en association à un geste de rajeunissement de la face, comme un lifting cervico-facial. Cela peut s’avérer nécessaire si la peau ne présente pas des capacités suffisantes de récupération post-opératoire pour se retendre seule, ou bien s’il existe un excédent cutané trop important.
Il est important de préciser que la liposuccion du cou ne doit pas être considérée comme une forme de prise en charge d’un éventuel surpoids. C’est un geste qui doit être réalisé sur des patients au poids compris dans des limites raisonnables et qui n’envisagent pas de variations pondérales à court ou moyen terme. De même, la liposuccion sous mentale n’est pas indiquée pour traiter un goitre, affection due à un trouble thyroïdien.
La liposuccion sous mentale en pratique
Avant l’intervention
Comme avant toute intervention de chirurgie esthétique, pour respecter le délai légal de réflexion du patient, les deux consultations avec le chirurgien doivent être espacées de 15 jours minimum. C’est au cours de ces rendez-vous que le praticien établit la stratégie opératoire la plus adaptée au patient, en particulier en évaluant l’état de sa peau, pour décider ou non de la nécessité d’un lifting cervico-facial.
Le patient doit par ailleurs rencontrer l’anesthésiste en cas d’anesthésie générale, puisque l’intervention peut se dérouler sous anesthésie locale ou générale. S’il souhaite perdre ou gagner du poids, le traitement doit être repoussé à plus tard, afin de ne pas en compromettre le résultat.
Les consignes préopératoires classiques s’appliquent à un traitement par lipoaspiration du cou. Pour éviter les complications, il importe notamment de cesser toute forme de consommation de nicotine dans le mois qui précède et celui qui suit l’intervention. La prise de médicaments à effet anticoagulant, comme l’aspirine et certains anti-inflammatoires, est aussi à proscrire.
La lipoaspiration du cou : déroulement
Avant le transfert du patient au bloc opératoire pour y procéder à son anesthésie générale, le praticien lui rend visite dans sa chambre pour tracer sur la zone à traiter des marques qui lui serviront de guides au cours de l’intervention.
Elle dure environ 30 à 45 minutes au cours desquelles des canules d’aspiration de taille extrêmement réduite (3 millimètres) sont utilisées pour aspirer les tissus graisseux en excès.
Pour les introduire, il faut auparavant réaliser des incisions minuscules qui, si le patient en prend soin, ne laisseront peu ou pas de cicatrices visibles. L’une d’entre elles est généralement localisée sous le menton, en position médiane, au niveau du pli naturel. Deux autres, latérales, sont pratiquées derrière le lobe de l’oreille. En fin d’opération, ce sont des fils de suture résorbables qui sont utilisés avant de mettre en place des pansements.
Lipoaspiration du cou : après l’intervention
Consignes post-opératoires
Les suites post-opératoires de la lipoaspiration du cou ne sont pas douloureuses et des antalgiques adaptés sont par ailleurs systématiquement prescrits.
De manière générale, les efforts physiques trop importants sont à éviter les premiers temps mais la marche est vivement conseillée. Les bains et la piscine sont classiquement autorisés au bout de 30 jours et le sport peut être repris progressivement, après accord du chirurgien.
L’intervention n’étant pas prise en charge par l’Assurance Maladie, aucun arrêt de travail ne peut être délivré. Il est donc nécessaire de prévoir un temps de congé après l’intervention. La durée de celui-ci dépend de la pénibilité de l’emploi mais il faut envisager au moins quelques jours.
Lipoaspiration du cou : résultat
Les premiers effets du traitement sont observables dès le retrait des pansements. Il intervient quelques jours après l’intervention. Il faut cependant attendre 3 à 6 mois pour un résultat définitif. Il est généralement excellent et stable dans le temps, même si des cas de récidive sont parfois observés après prise de poids significative. Une nouvelle intervention peut être alors pratiquée en reprenant les mêmes cicatrices.
Liposuccion sous mentale : quelles sont les complications possibles ?
Une intervention chirurgicale n’est jamais totalement exempte de risques. Les complications de la liposuccion sous mentale restent cependant rares. Lorsqu’elles se produisent, il peut s’agir de formation d’hématomes, d’irrégularités ou d’un mauvais redrapage de la peau, d’œdèmes prolongés ou d’infections.
Lipoaspiration du cou : prix et prise en charge
Il s’agit d’un acte purement esthétique et aucune prise en charge n’est envisageable. La totalité des frais est donc à la charge du patient et la mutuelle ne peut intervenir.
Le coût du traitement dépend de son ampleur mais aussi de la nécessité de réaliser ou non un lifting associé. Ainsi, c’est seulement après avoir examiné le patient que le chirurgien peut établir un devis détaillé.
Le Docteur Harold Chatel
Chirurgien esthétique et plasticien spécialiste de la chirurgie du visage, pratique également des interventions de chirurgie de la silhouettte et de chirurgie du sein, exerçant à Paris 16ème.