Bodylift inférieur (dermolipectomie abdominale inférieure circulaire)

Avant l’intervention 

En plus d’une consultation avec l’anesthésiste et d’un bilan sanguin, une imagerie abdominale (échographie, scanner) peut s’avérer nécessaire avant l’intervention, en cas de doute sur une hernie, une éventration ou lorsque l’abdomen a déjà été opéré.

Le chirurgien doit par ailleurs être rencontré à deux reprises au minimum, ces rendez-vous étant espacés de 2 semaines au minimum. Au cours de ces consultations, il recueille l’ensemble des éléments médicaux indispensables au bon déroulement de l’intervention. Il se livre aussi à un examen clinique qui permet de déterminer, avec le patient, les objectifs précis de la chirurgie. 

Le principe de base de l’intervention est de retirer le bourrelet cutané antérieur et de retendre la peau de l’abdomen, tout en repositionnant le nombril et en liftant les fesses. La chirurgie a également un impact sur le pubis et les cuisses, ces zones étant liftées dans le même temps.

De plus, certaines procédures complémentaires peuvent être parfois réalisées. Ainsi, puisque le lifting des fesses entraîne inéluctablement une perte de projection, il peut être proposé, surtout chez les femmes, d’enfouir dans la fesse l’excès de graisse postérieur plutôt que de le retirer: c’est le lambeau fessier. Une lipoaspiration peut aussi s’avérer nécessaire sur la partie inférieure du dos, la face externe des cuisses ou la région supérieure de l’abdomen.

Pour corriger l’écart entre les muscles droits de l’abdomen, effet fréquent des grossesses, une cure de diastasis peut aussi être recommandée. Elle consiste à resserrer les muscles à l’aide d’une suture. Enfin, si une hernie ombilicale, de taille modérée, est détectée, elle peut aussi être traitée au cours de l’intervention.  

Il est indispensable d’attendre au moins un an après une grossesse pour procéder au traitement et, en cas de projet de grossesse exprimé dans les 2 ans, il est préférable de décaler l’opération dans le temps. La charge pondérale du sujet doit par ailleurs se situer dans des limites raisonnables. Si le patient souhaite perdre ou gagner du poids, il est nécessaire de le faire avant l’intervention afin de ne pas en compromettre le résultat.

Enfin, le tabac est une contre-indication formelle à ce type de chirurgie. Il est a minima nécessaire de stopper toute prise de nicotine 6 semaines avant et après l’opération.

Bodylift inférieur : déroulement

Avant que ne soit réalisée l’anesthésie générale, le chirurgien passe dans la chambre du patient pour réaliser des marquages qui le guideront durant l’intervention. Elle dure environ 2 heures, et varie en fonction de la quantité de peau en excès et des gestes associés éventuels.

Pour pouvoir traiter l’ensemble de la circonférence abdominale, le patient est d’abord allongé sur le ventre puis retourné sur le dos. Au niveau abdominal, les incisions sont faites au-dessus du pubis et autour de l’ombilic et se prolongent à la partie haute des fesses. Plus tard, grâce à ces localisations stratégiques, les cicatrices correspondantes seront dissimulées par les sous-vêtements. Dans certaines situations bien particulières, une incision verticale supplémentaire de taille variable peut être réalisée.

Quand l’ensemble des gestes opératoires ont été effectués, les sutures sont faites en utilisant des fils résorbables. Un pansement sec est ensuite appliqué et un vêtement de contention mis en place en cas de geste sur la paroi.

Les complications du bodylift inférieur restent rares. Elles peuvent pourtant se produire et incluent alors la formation d’hématomes ou de collections, la survenue d’infections ou de troubles de la cicatrisation. Le risque de nécrose est rare et survient surtout chez les patients fumeurs.

Les grossesses restent tout à fait possibles après un bodylift. Cependant, pour des raisons évidentes de stabilité du résultat, il est préférable de ne pas avoir de projet d’enfant à court terme avant de pratiquer cette intervention. La peau peut dans de rares cas se relacher dans des cas bien particuliers (variations pondérales, âge…) et une nouvelle reprise peut être pratiquée en intervenant sur les mêmes cicatrices.

Quand l’intervention relève de la chirurgie réparatrice, elle peut partiellement être prise en charge par la Sécurité Sociale. Le chirurgien fournit alors à la patiente une demande d’entente préalable qu’elle doit transmettre à sa CPAM pour accord éventuel du médecin conseil. Dans les autres cas, il s’agit de chirurgie esthétique, donc non remboursée. Le coût du traitement dépend de la complexité des gestes à réaliser et n’est donc communiqué à la patiente qu’après consultation.