Cure de gynécomastie
La gynécomastie est une affection masculine, qui correspond à la présence d’une glande mammaire chez l’homme créant un volume au niveau de la poitrine, qui féminise la silhouette et induit souvent des complexes. Elle peut être traitée chirurgicalement, au cours d’une cure de gynécomastie, par ablation de la glande mammaire et/ou liposuccion.
Dans quels cas avoir recours à une cure de gynécomastie ?
La glande mammaire existe aussi chez les hommes. Elle reste normalement de taille très réduite, sous forme d’un « bourgeon mammaire » qui ne se développe pas. Pourtant, plus rarement, il peut arriver que la croissance glandulaire ait lieu. Elle est alors fréquemment douloureuse et se produit selon les cas de manière uni ou bilatérale. On parle alors de gynécomastie. Ce trouble s’accompagne souvent d’un développement important des masses graisseuses au niveau de la poitrine, ce qui vient dégrader davantage l’aspect esthétique de la silhouette en la féminisant.
La gynécomastie est souvent idiopathique, sans causes évidentes. Cependant, elle est relativement fréquente chez les sujets masculins au-delà de 65 ans, et trouve alors son origine dans une diminution du taux de certaines hormones mâles. Elle peut aussi affecter les adolescents pendant la puberté, régie là encore par des phénomènes hormonaux. Dans ces cas-là elle est le plus souvent temporaire et disparaît spontanément. Par ailleurs, la gynécomastie peut être la conséquence de certaines pathologies : hyperthyroïdie, cancer, dérèglements hormonaux etc. Dans les cas d’excès graisseux purs (prise de poids par exemple), il s’agit d’une adipomastie.
Cette poitrine excessivement développée est fréquemment source de gêne sociale, voire de complexes importants. Quel que soit leur âge, les hommes atteints sont gênés par leur silhouette aux formes féminines. C’est à eux que s’adresse une prise en charge par cure de gynécomastie.
La cure de gynécomastie en pratique
Avant l’intervention
Le bilan préopératoire sert notamment à écarter l’hypothèse de pathologies pouvant être la cause de la gynécomastie observée et qu’il faudrait alors soigner, plutôt que d’opérer le patient. Ces analyses incluent un bilan hormonal, éventuellement complété par une échographie et/ou une mammographie. De plus, l’avis d’un endocrinologue peut parfois être demandé.
Une consultation avec l’anesthésiste est par ailleurs toujours nécessaire, de même que deux avec le chirurgien. Au cours de celles-ci, il examine les résultats du bilan préopératoire et se livre à un examen clinique du patient. Le médecin explique aussi les différentes précautions préopératoires à observer, en particulier l’arrêt du tabac et des traitements médicamenteux à effet anticoagulant.
Enfin, pour que l’intervention puisse avoir lieu, il est préférable que le poids du sujet soit stable depuis au moins 6 mois, sans projet de perte pondérale à court terme et avec un indice de masse corporelle dans des limites acceptables.
Cure de gynécomastie : déroulement
La chirurgie a lieu sous anesthésie générale et dure environ 1 heure.
La localisation des incisions varie selon les patients. S’il s’agit uniquement de réaliser une lipoaspiration (adipomastie faible a modérée sans excès de peau), les cicatrices sont très réduites (2-3 millimètres) et correspondent simplement au passage de la canule nécessaire.
Lorsqu’il s’agit de la présence de glande (ablation de la glande mammaire) ou si un excès de peau accompagne l’excès de graisse, des cicatrices plus importantes sont réalisées. Ces incisions sont de longueur variable, allant de l’incision simple localisée sous l’aréole (à la limite entre 2 zones de pigmentations différentes), à des incisions plus importantes pour retirer un excédent cutané.
Les fils de suture utilisés en fin d’opération sont résorbables et, en général, aucun drainage n’est nécessaire. Des pansements secs sont apposés sur les cicatrices, avant la mise en place d’un vêtement de contention type boléro.
Cure de gynécomastie : après l’intervention
Consignes post-opératoires
En fonction de la nature de l’opération et de certains aspects pratiques (proximité du domicile, possibilité d’être accompagné etc.), le patient peut regagner son domicile dans la journée ou doit être hospitalisé une nuit.
Les douleurs post-opératoires sont modérées et bien prises en charge par le traitement antalgique prescrit. Il est primordial de conserver le vêtement compressif pendant 4 semaines et les soins aux cicatrices doivent être réalisés en respectant les consignes du chirurgien.
Si elle n’est pas trop physique, le patient peut généralement reprendre son activité professionnelle au bout d’une semaine. Pour leur part, les efforts plus intenses sont à proscrire pendant 1 ou 2 mois, activités sportives incluses.
Cure de gynécomastie : suivi et résultat final
Le premier rendez-vous de suivi post-opératoire a lieu après 2 semaines. Des contrôles sont ensuite effectués à 1 mois, 3 mois, 6 mois et 1 an.
Immédiatement après la chirurgie, la poitrine du patient est déjà moins volumineuse. Il faut cependant attendre entre 3 et 6 mois pour observer le résultat final, délai nécessaire pour que les œdèmes post-opératoires disparaissent et que la peau se retende.
Le sujet retrouve alors une silhouette plus virile et masculine, avec des pectoraux plus marqués. Qu’il s’agisse d’une ablation de la glande ou d’une liposuccion, le traitement de la poitrine en excès chez l’homme donne des résultats très stables dans le temps, même s’ils peuvent être impactés par des variations de poids importantes.
L’aspect des cicatrices est largement conditionné par les soins que leur apporte le patient. Il est notamment essentiel de les protéger des rayons solaires pendant 1 an,notamment en appliquant une crème « écran total » y compris sous les vêtements.
Cure de gynécomastie : quelles sont les complications possibles ?
Les complications d’une cure de gynécomastie sont rares. Cependant, le risque zéro n’existe pas en chirurgie et les infections, désunions ou formation d’hématomes restent en théorie possibles.
Cure de gynécomastie : prix et prise en charge
Le prix de l’intervention dépend notamment des gestes à réaliser : liposuccion seule, ablation de glande, retrait de l’excédent cutané etc. Il ne peut donc être communiqué au patient qu’en fin de cycle préopératoire, moment auquel il est formalisé par un devis personnalisé.
Une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie est parfois envisageable, notamment pour les gynécomasties glandulaire. Cela doit être confirmé par un endocrinologue et des clichés d’imagerie médicale. Aucune entente préalable n’est alors nécessaire et l’indication est posée par le chirurgien.
Le Docteur Harold Chatel
Chirurgien esthétique et plasticien spécialiste de la chirurgie de l’homme, pratique également des interventions de chirurgie de la silhouettte, de chirurgie du visage et de chirurgie du sein, exerçant à Paris 16ème.
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