Cure de ptose mammaire ou lifting mammaire par implants

Avec l’âge, après une grossesse ou une perte de poids, la poitrine peut être tombante et pas assez volumineuse pour remplir harmonieusement le décolleté. Cela induit souvent une gêne esthétique et psychologique importante. Dans certains cas, une cure de ptôse mammaire peut alors être réalisée par pose de prothèses pour restaurer le volume et l’harmonie des seins, sans avoir à retirer d’excédent cutané.

Dans quels cas avoir recours à une cure de ptose mammaire par implants ?

Les femmes atteintes de ptôse mammaire sont fréquemment touchées dans leur féminité et certaines ont même parfois tendance à perdre confiance en elles.

Pour remédier à ce défaut esthétique, il existe diverses solutions : lifting, « plastie-prothèse » (lifting cutané accompagné de la pose d’implants) ou mise en place de prothèses uniquement.

Seule une ptose modérée peut être corrigée par cette dernière méthode. C’est le chirurgien, sur la base de son expérience, qui décide si la pose de prothèses mammaires est suffisante ou si un lifting associé doit être réalisé.

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La cure de ptose mammaire par implants en pratique

Avant l’intervention

Au minimum 2 rendez-vous préopératoires avec le praticien sont nécessaires, espacés de 15 jours au moins, pour respecter le délai de réflexion légal de la patiente. Au cours de ces consultations, le chirurgien fournit toutes les informations à connaître sur le traitement et se livre par ailleurs à une étude détaillée de la morphologie du sujet. Ces moments d’échange sont aussi l’occasion pour la patiente d’exprimer clairement ses souhaits et ses objectifs. C’est aussi au cours de ces rendez-vous qu’est bâti le mode opératoire le plus adapté. Il faut notamment choisir le volume des implants, la voie d’abord chirurgicale et la façon dont les prothèses doivent se positionner dans le sein. Un traitement par injection de graisse autologue (lipofilling) peut parfois être recommandé en complément, dans le cadre d’une augmentation mammaire composite, pour accroître l’aspect naturel du résultat en masquant au mieux les implants, tant visuellement qu’au toucher.

En plus de ces consultations, le bilan préopératoire inclut toujours un examen radiologique de la poitrine. Une visite chez l’anesthésiste est aussi toujours nécessaire, entre un mois et 48 heures avant l’opération.

Enfin, un certain nombre de règles préopératoires doivent être respectées. Elles incluent notamment l’arrêt du tabac et de la prise de médicaments pouvant favoriser les saignements.

Cure de ptose mammaire par implants : déroulement

La cure de ptôse mammaire par pose d’implants est un traitement qui se déroule sous anesthésie générale et dure environ une heure. Pour introduire les prothèses, c’est le plus souvent la voie sous mammaire qui est privilégiée. Elle présente en effet le double avantage d’une cicatrice cachée sous le sein, sans perturbation possible de l’allaitement. Les voies d’abord axillaire (dans l’aisselle), ou sous l’aréole (hémi-péri-aréolaire inférieure) constituent d’autres options possibles.

Quand le volume de la poitrine le permet, les implants sont positionnés devant le muscle grand pectoral. Dans le cas d’un volume de seins plus modeste, la prothèse peut être placée partiellement derrière le muscle (technique du dual plan). La position strictement postérieure est peu pratiquée en routine et réservée à de rares cas.

Ce sont des prothèses rondes et lisses qui sont utilisées. Elles sont faites d’une enveloppe de silicone remplie d’un gel du même matériau et leur consistance est très proche de celle d’un sein naturel. Leur volume dépend bien sûr du souhait de la patiente mais doit aussi être en adéquation avec sa morphologie générale.

En fin d’opération, des fils résorbables sont utilisés pour les sutures et, sauf exception, aucun drainage n’est nécessaire. Au-dessus du pansement est mis en place un soutien-gorge de contention.

Cure de ptose mammaire par implants : après l’intervention

Consignes post-opératoires

Sous certaines conditions, il est parfois possible de regagner son domicile le jour même. Si une hospitalisation post-opératoire est décidée, elle n’excède quasiment jamais une nuit.

Cette chirurgie peut parfois s’avérer inconfortable, en particulier quand la prothèse est positionnée derrière le muscle pectoral. Des antalgiques sont donc prescrits de manière systématique pour prendre en charge cet inconfort momentané.

Au cours des 8 semaines qui suivent l’opération, la patiente doit respecter les consignes et porter un soutien gorge de maintien spécifique prescrit par le chirurgien.

Des troubles de la sensibilité sont souvent rapportés après la pose de prothèses mammaires, en particulier dans les cas de voie d’abord sous aréolaire. Ils disparaissent au fil du temps ou s’atténuent fortement dans la plupart des cas.

Afin d’assurer la discrétion future des cicatrices, il est essentiel de leur apporter des soins attentifs. Ainsi, pendant la phase de cicatrisation, il convient de les laver délicatement tous les jours avant de les sécher minutieusement. Plus tard, et pendant 1 an, il faut aussi absolument les protéger des rayons solaires et des massages avec une crème hydratante sont fortement conseillés.

Enfin, il faut prévoir 2 à 4 semaines de repos après ce traitement qui ne donne lieu à aucun arrêt de travail. Le sauna, le hammam et les bains, en piscine ou en mer, ne sont possibles qu’une fois la cicatrisation terminée, soit environ 1 mois après l’intervention. La reprise des activités physiques soutenues peut en général avoir lieu au bout de deux mois.

Cure de ptose mammaire par implants : résultat

Le résultat final est atteint après quelques mois. Il est généralement très satisfaisant quand le diagnostic initial a été rigoureux pour rendre la patiente éligible au traitement.

Cure de ptose mammaire par implants : quelles sont les complications possibles ?

Comme pour de nombreux actes chirurgicaux, hématomes, infections et désunions cicatricielles, constituent des complications possibles mais rares. Plus spécifiquement, dans tous les cas où sont utilisés des implants mammaires, il existe un risque de formation d’une coque autour de la prothèse. Elle peut parfois devenir douloureuse et entraîner des déformations.

Les implants ronds et lisses utilisés sont ceux que préconisent les instances de santé nationales. En effet, d’après certaines études, les prothèses anatomiques macro-texturées pourraient favoriser le déclenchement de pathologies et ne sont donc plus utilisées.

Par ailleurs, bien qu’il n’existe aucun risque avéré de passage du silicone dans le lait, il semble en revanche que les incisions sous aréolaires puissent perturber l’allaitement.

Enfin, le suivi post-opératoire est crucial pour prévenir toute forme de complication. Ainsi, des consultations régulières doivent être mises en place. Assez fréquentes la première année, elles s’espacent ensuite avec le temps mais restent nécessaires annuellement. Par ailleurs, des examens d’imagerie mammaire de contrôle sont aussi conseillés. Les prothèses utilisées aujourd’hui sont extrêmement fiables et, la plupart du temps, il n’est pas nécessaire de les changer tant qu’elles sont en bon état.

Cure de ptose mammaire par implants : prix et prise en charge

Dans la mesure où elle correspond à la prise en charge de ptoses modérées, cette chirurgie n’est pas remboursée. Le coût de l’intervention dépend de nombreux facteurs et ne peut donc être communiqué à la patiente qu’après consultation préalable.

Le Docteur Harold Chatel

Chirurgien esthétique et plasticien spécialiste de la chirurgie du sein, de la reconstruction mammaire et des malformations mammaires, exerçant à Paris 16^ème.

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